Une méthode pour interroger les échos de l’histoire familiale dans sa propre histoire
La psychogénéalogie est une théorie développée dans les années 1970 par le Pr Anne Ancelin Schützenberger selon laquelle les événements, traumatismes, secrets, conflits vécus par les ascendants d’un sujet impacteraient son existence, les grands évènements de sa vie, voire ses troubles psychologiques, ses maladies, et ses comportements étranges ou inexplicables.
La psychogénéalogie en pratique
Le travail en psychogénéalogie s’articule autour du génosociogramme (sorte d’arbre généalogique élaboré par le patient sur lequel des informations supplémentaires peuvent apparaître), la place de l’individu dans cet arbre et l’analyse des liens existant ou inexistant avec les différentes branches.
Le psychogénéalogiste travaille autour de grands concepts comme les dates anniversaires, les loyautés invisibles, la nécessité de terminer (symboliquement) ce qui a été commencé et est resté inachevé dans les générations antérieures, parfois en reprenant la grille d’analyse des étapes du deuil d’Elisabeth Köbler-Ross, le sens à donner aux répétitions, les différents types de réparations concernant une « branche malade ».
Les apports pratiques restent les outils de base de la psychogénéalogie: le génosociogramme qui permet d’avoir une vue d’ensemble sur la famille, ses réseaux, ses dates, ses répétitions de génération en génération, afin que le patient puisse y prendre la mesure de sa place.
D’autres exercices peuvent être proposés: l’atome social (graphique mettant en image dans l’espace de la feuille le sujet entouré de ses relations proches ou lointaines), une recherche sur les prénoms, sur les valeurs de la famille.
Lorsqu’un patient se heurte à un noeud qui l’empêche d’avancer, on peut utiliser certains protocoles de sophrologie, le jeu de rôle, le psychodrame, afin qu’il revive dans son corps, émotionnellement, la situation problématique, souvent une situation inachevée d’un ancêtre, pour la symboliser, la classer, s’en délivrer.