L’hypnose et la douleur
Une définition de référence de la douleur a été donnée en 1979 par L’IASP (International Association for the Study of Pain) :
« La douleur est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable, liée à une lésion tissulaire réelle ou potentielle, ou décrite en termes d’une telle lésion. »
La douleur aiguë est un signal d’alarme de l’organisme incitant celui-ci à résoudre le problème (traumatisme comme accident, brûlure, etc., ou maladie).
La douleur chronique est l’installation durable de la douleur, considérée parfois comme une maladie.
La douleur apparaît comme une expérience subjective.
On distingue traditionnellement :
- La composante sensorielle, qui correspond à la détection du stimulus, sa nature (brûlure, décharges électriques, torsion, etc.), sa durée, son évolution, son intensité, et l’analyse de ses caractères spatiaux.
- La composante affective, qui exprime la connotation désagréable, pénible, rattachée à la perception douloureuse.
- La composante cognitive, qui se rattache à l’ensemble des processus mentaux qui accompagnent et donnent du sens à une perception. Elle englobe l’adaptation des réactions comportementales, comme les processus d’attention, d’anticipation et de diversion, les interprétations et valeurs attribuées à la douleur, le langage et le savoir sur la douleur, les phénomènes de mémoire d’expériences douloureuses antérieures personnelles (mémoire épisodique), décisifs pour le comportement à adopter.
- La composante comportementale, qui correspond à l’ensemble des manifestations observables :
- physiologiques (par exemple la pâleur),
- verbales (plaintes, gémissements…),
- motrices (immobilité, agitation, attitudes antalgiques).
L’hypnose peut intervenir à chaque niveau.